Contribution à l’étude de la bioécologie et des pertes oléicoles dues à l’Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris L. 1758), (Aves, Sturnidae) dans la région de Batna (Nord - Est Algérie

Abstract

Dans cette thèse, nous présentons les données collectées sur une période de cinq années d’étude (2015-2019) sur la bioécologie de l’Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris (Aves ; Sturnidae) ainsi que sur les pertes qu’il occasionne sur olivier dans la wilaya de Batna. Les enquêtes réalisées nous ont permis de connaître les dates approximatives d’arrivée et de départ de ce volatile migrateur hivernant à Batna. Les premiers étourneaux ont été observés vers la fin septembre- début octobre avec des effectifs réduits signalés dans certaines localités. L’évolution des effectifs débute en novembre et le nombre ne cesse d’augmenter où le maximum d’individus est atteint en décembre - janvier. Vers la mi février, le nombre d’individus commence à se réduire suite au voyage de retour vers les sites de reproduction mais les départs massifs sont plus remarquables vers la fin mars. Dans l’ensemble, S. vulgaris est repéré sur presque tout le territoire de la wilaya où est pratiquée l’oléiculture. Un total de 24 dortoirs à effectifs variables a été resencé et répartis sur 9 communes dont les plus peupléés sont la commune de Batna (13 dortoirs, 29.600 individus), Ain- Touta (3 dortoirs, 16.600 individus) et Ain Djasser (2 dortoirs, 12.300 individus). Le menu trophique de l’espèce a été déterminé par l’analyse de 340 gésiers et a révélé que l’Etourneau est omnivore éclectique et opportuniste consommant des végétaux, des animaux et même des fragments inertes. La partie animale est présentée par 1587 items appartenant à 95 espèces dont 83% sont des insectes dominés par les Coléoptères, les Diptères et les Hyménoptères. L’alimentation est diversifiée avec une structure qui subit des variations tant spatiales que temporelles. Dans son milieu de gagnage, S. vulgaris présente une certaine affinité à la recherche d’un certain type de proies par rapport à d’autres. L’estimation des dégâts occasionnés sur olives montre que les pertes sont de l’ordre de 36,5 Qx/ha en moyenne et que les taux les plus importants sont notés en novembre et en décembre. L’étude du parasitisme, a révélé que S. vulgaris héberge quatre espèces d’ectoparasites : Menacanthus eurysternus et Myrsidea cucullaris (ordre des Amblycera) et Brueelia nebulosa et Sturnidoecus sturni (Ordre des Ischnocera). Le parasitisme subit également des variations en fonction de la biométrie, de l’espace et du temps.